Jony lerond dit Sòmnanbil, l'enfant pays né en Guadeloupe, il y a vécu ses premières années entre Saint-robert, Cousinière, Basse Terre et Bayif.
Son enfance baigne dans un environnement typiquement local, il est rapidement initié aux traditions, coutumes et jeux tels que, kabwa, yoyo; toupi, nwa, banza, twotinèt ,sèwvolan , fizé, bato, rou a vwati, cho kaché, konba a kòk. Grandir au début des années 80 en milieu rural nétait pas évident ; aussi il occupait son temps à diverses activités : cultiver la terre, chasser des oiseaux, attraper des ouassous, poser des tabos, piéger des crabes, pratiquer la pêche sous-marine, sur pierre, ou en canot. Une débrouillardise qui était aussi question de survie.
Suivant son père dans les léwòz, il est vite conquis par l'ambiance, émergent alors les premières sensations de tanbouyé : casseroles ,bidons, roches, désormais tout était tambour. Tout jeune, il se délecte des chansons de Ti- Céleste, Esnard Boidur, Robert Loison, Cergius Geoffroy, Chaben, Anzala. Puis à 16 ans, il fait la connaissance de Bébé Rospard, maître tambouyé, grâce auquel il intègre l’école Sòlbòkò dont faisaient partie Guy Rospard (kaya), Léonard, Jean-Pierre Fips . Il participe à des veillées, et à des manifestation culturelles ; au festival de Sainte-Anne, à Saint-Vincent, Antigua,Marie-Galante, les Saintes.
Riche de ces expériences il s'investit alors pleinement dans le gwo ka, et participe à divers ateliers de tambour et danse sous la direction de son maître, qui l'initie aux rythmes , aux jédimo, à la fabrication du tambour, à l'artisanat.
En 1996, après son service militaire, de retour au pays, il concrétise son implication pour sa passion en prenant des responsabilités au sein d’une structure locale œuvrant pour les arts traditionnels, et en transmettant ses acquis. On le retrouve alors tambouyé dans diverses fomations : monchi ka, lakala, Gadéka, Voukoum, Kaoka
En 1999, après plusieurs voyages entre la Guadeloupe et la France, il s'installe définitivement en région parisienne après un séjour dans le midi, où au sein du groupe Zakacia il participe entre autres à la grande commémoration des 2600 ans de Marseille.
Arrivé en région parisienne, il intègre rapidement le milieu du gwoka par le biais de divers groupes, mais c'est en dirigeant la section KA de l'association Bay lanmen (Saint-Denis), qu'il prend part à de nombreuses manifestations organisées par la diaspora antillaise. En 2001, il rencontre, Biloute par l'entremise d’Enrico Aigue. De cette relation, naît une véritable collaboration au sein de Jenn ki ka.
SÒMNANBIL, participe activement à la réalisation de plusieurs albums dont «la relèv» (Biloute é jenn ki ka) ,«Omaj a carno» (Biloute) ,«Relasyion KA»,en tant qu’auteur, compositeur, interprète.
L’artiste SÒMNANBIL fait émerger son premier album solo « ton si ké bayif» en collaboration étroite avec Jenn ki ka en 2004.
L’album « ton si ké bayif», est un album mûrement réfléchi, où il officie bien entendu en tant
qu'auteur, compositeur, interprète sur des rythmes traditionnels de gwo ka, défendant à sa manière sa passion pour la culture créole laissée en héritage par les «anciens», bref le gwoka a franchi
un nouveau cap! Il chante la joie, passé, présent, futur, et surtout rend hommage, à sa mère, et aux maîtres tanbouyé, il nous invite à rencontrer son univers, sa vision de la vie. Album « Ton si
ké bayif »distribué par DEBS MUSIC.
Il revient sur le devant de la scène en 2008 avec son deuxième album « Fanm an nou » qui
comme son nom l’indique est un hommage à la femme. On y retrouve notamment Eric Négrit ou encore Christianne Obydol ainsi que la présence de Willy Salsedo, et des duos remarquables Stéphane
Castry dans l'arrangement musical.
Il est artiste invité à l’occasion du GWADLOUP INTERNATIONAL DAY qui se déroule à Chicago du 31 août au 03 septembre 2012.
Artiste polyvalent, SÒMNANBIL est aussi acteur avec la Compagnie Boukousou. On découvre dans la pièce « Waka douvan jou » ses talents de comédien. Il se produit en 2014 avec le « Waka Tour » à la Guadeloupe, à Saint Martin et à la Martinique...